Saint-Privé (Yonne)
A la limite du Loiret, à mi chemin de Gien et d’Auxerre, au nord de Saint-Fargeau, Saint-Privé s’étend sur un vaste territoire de bocage de 4000ha. C’est un village rural au milieu de nombreux hameaux agricoles.
Le site de Saint-Privé est occupé dès la préhistoire, comme le prouvent les nombreux outils de silex retrouvés sur place par un archéologue amateur, et exposés en mairie. A l’époque gallo-romaine, c’est un lieu de métallurgie : on trouve encore traces de nombreux « ferriers ».
La première église, détruite pendant la guerre de Cent Ans est reconstruite au XVIe dans un style gothique flamboyant avec des dimensions remarquables par rapport à la population. Classée Monument Historique en 1907, elle a survécu par miracle à l’effondrement d’un pilier de son clocher en 1957. La place de l’église est dominée par une belle maison bourgeoise qui a remplacé la maison forte seigneuriale.
Un beau lavoir a été couvert sous le Second Empire. La mairie-école de la IIIe République et l’ancienne gare complètent le patrimoine bâti.
Le peintre paysagiste Henri Harpignies, qui a vécu à Saint-Privé, est valorisé par un circuit de découverte formé de stations où une œuvre du peintre est présentée dans son contexte, et un chevalet permet au visiteur de s’essayer à l’Art.
Saint-Privé est le lieu de départ de la « rigole », un petit canal qui permet l’adduction d’eau au canal de Briare, depuis le Loing.