Saint-Sernin-du-Bois (Saône-et-Loire)
Saint-Sernin-du-Bois tire son nom de Saint Saturnin, premier évêque de Toulouse.
Au Moyen-Age la paroisse se développe autour d'un prieuré qui prend un aspect défensif (tours carrées). Un monastère est créé et une église est construite.
A la Renaissance, le prieuré devient résidentiel et fonctionne sous le régime de commende : les prieurs sont nommés par le roi et ne sont plus astreints à résider à Saint-Sernin. C’est le début d’une période de décadence, jusqu'à l'arrivée comme prieur, en 1745, de Jean-Baptiste-Augustin de Salignac de Fénelon, aumônier de la reine et parent de Fénelon, qui entreprend de nombreux travaux et améliore des conditions de vie des habitants.
Vendu comme bien national, à la Révolution, le prieuré tombe aux mains de divers particuliers, avant d'être acquis en 1910 par la société Schneider qui construit un barrage et crée un réservoir d’eau pour alimenter ses usines du Creusot.
A voir :
- L'église, comprise au sein de bâtiments ayant appartenu jadis à un ancien prieuré. Son chœur est roman (XIIe siècle) et son transept, avec croisée portant le clocher, du XIIIe siècle. La nef, précédée d'un narthex – construit aux frais de l'abbé Jean-Baptiste-Augustin de Salignac-Fénelon –, a été reconstruite en 1767.
- Les bâtiments de l'ancien prieuré de Saint-Sernin-du-Bois (fondé sous saint Colomban) dont subsiste, notamment, un imposant donjon, élevé en 1356, dont les murs ont deux mètres d'épaisseur et qui comprenait cinq étages desservis par un large escalier.
- Le barrage de Saint-Sernin-du-Bois, qui a donné naissance au lac bordant le village ; il a été construit pour alimenter les usines Schneider du Creusot situées à six kilomètres.